L’audience
marque l’aboutissement de la mise en état judiciaire. Elle cristallise
le débat, dont elle constitue le dénouement. Mais encore ?
L’audience se fait attendre, parfois au prix de délais gravement déraisonnables.
La
récente crise sanitaire COVID-19, qui a forcé le recours à la procédure
écrite, aurait-elle définitivement désacralisé les plaidoiries ?
Car après tout, à quoi sert vraiment l’audience ?
Ce momentum du procès répond-il aux besoins et attentes du justiciable ?
Que peut-on y dire, y faire… ou pas ? Quelle est sa plus-value ?
Justiciable, juge, procureur, greffier, avocat… quels sont les rôles respectifs des acteurs de l’audience ? Doit-on encore s’y présenter la tête nue ?
Soucieux d’oeuvrer sans tabou à la promotion de bonnes pratiques, un panel de magistrats et d’avocats soulève et examine avec toute la rigueur scientifique requise quelques questions choisies relatives à l’audience.
L’avocat
peut-il dire et écrire tout et n’importe quoi ? En sa qualité d’acteur
de la justice, est-il tenu à un devoir de loyauté lorsqu’il plaide ?
La plaidoirie doit-elle évoluer ? Pourrait-on finalement s’en passer ?
Le
juge peut-il y poser des questions voire émettre des suggestions sans
se dévoiler ni risquer la critique ? Les parties peuvent-elles, de leur
côté, y poser des actes de procédure ? Lesquels, et selon quelles
conditions de forme ?
Quelles sont les spécificités des audiences tenues par nos cours suprêmes ou nos juridictions disciplinaires ?