Description du produit
- Catégories: Droit Civil
- Editeur: ANTHEMIS EDITIONS
- ISBN: 9782807210233
- Date de publication: 21/02/2023
- Reliure : Broché
- Nombre de page : 266
- Langue: Français
Résumé
Il est permis d’interdire ! Un plaidoyer pour une neutralité de l’État au contenu juridique clairement défini
Le principe de neutralité est, en Belgique, source de constantes polémiques dans la société, le monde politique et l’univers juridique. Le débat se focalise sur le port des signes convictionnels et particulièrement sur celui du foulard islamique. Se posent des questions de principe dont la plus importante est de savoir si la liberté de religion doit bénéficier d’un traitement privilégié par rapport aux autres droits et libertés et si la lutte contre les discriminations consiste à permettre à chacun d’adopter le comportement qui épouse au plus près ses convictions ou s’il faut édicter des règles générales applicables à tous impliquant des concessions réciproques.
L’auteur analyse cette question à travers la jurisprudence des juridictions suprêmes nationales et internationales,
dans l’enseignement, l’administration publique, le secteur privé et
l’espace public. Sa conclusion sur le port des signes convictionnels est
sans appel : « Il est permis d’interdire ». La Belgique, pays
dans lequel il n’existe pas de religion d’État, place sur le même pied
la liberté de culte et la liberté de manifester ses opinions en toute
matière. Ce qui est autorisé ou interdit au nom de la liberté de la
religion doit l’être au nom de n’importe quelle opinion philosophique,
politique ou idéologique.
Au-delà
de la réflexion sur le port de signes convictionnels, l’auteur, qui
s’autorise quelques digressions sur des épisodes nationaux, sur le
modèle français ou sur le modèle canadien, explore les contours de neutralité de l’État en Belgique,
en ce qu’elle se différencie de la laïcité à la Française. Sa
conclusion est nette : le modèle belge est carbonisé. Au regard de la
jurisprudence internationale, l’autorité publique ne peut plus s’autoriser à financer certains cultes, et ne pas en financer d’autres.
Il ne peut plus non plus être question de réserver un sort favorable au
culte catholique qui n’a d’autre légitimité – et une légitimité bien
insuffisante – que son ancrage historique.
L’auteur estime qu’il convient désormais de traduire dans la Constitution non seulement la primauté de la loi civile sur la loi religieuse, mais également une neutralité de l’État au contenu juridique clairement défini,
à savoir la liberté de chacun de vivre, dans la sphère intime, dans le
respect de ses convictions religieuses ou philosophiques et
l’interdiction de toute ingérence de l’État dans les cultes. L’État est
le bien de tous. Il doit être neutre et impartial dans son action comme
dans son apparence, dans ses contacts avec les citoyens comme dans son
fonctionnement interne.
Table des matières
Introduction
Chapitre 1. L’interdiction des signes convictionnels dans l’enseignement
Chapitre 2. L’interdiction des signes convictionnels dans l’administration
Chapitre. 3 L’interdiction des signes convictionnels dans le secteur privé
Chapitre 4. L’interdiction des signes convictionnels dans l’espace public
Chapitre 5. Le modèle belge – Laïcité, neutralité neutre ou neutralité confuse
Conclusions générales – La neutralité en eaux troubles