Le juge, la loi et l'Europe - Les trente ans de l'arrêt Nicolo - 1re édition 2022
PICOD Fabrice , PLESSIX Benoît
Description du produit
- Catégories: DROIT EUROPÉEN
- Editeur: BRUYLANT EDITIONS
- ISBN: 9782802771210
- Date de publication: 04/02/2022
- Reliure : Broché
- Nombre de page : 221
- Langue: Français
Résumé
Après avoir refusé, pendant près de vingt ans, d’examiner la
compatibilité d’une loi interne avec un traité, le Conseil d’État
français a pris la décision historique, dans un arrêt Nicolo rendu le 20
octobre 1989, d’examiner une disposition législative au regard d’un
article du traité instituant la Communauté économique européenne. Tout
en ayant écarté le grief d’inconventionnalité et rejeté le recours, le
Conseil d’État a ouvert une voie attendue par de nombreux juristes qui
consistait indirectement, à l’appui d’un recours pour excès de pouvoir
contre un acte administratif ou un recours mettant en cause la
responsabilité d’une personne publique, à permettre l’examen d’un texte
de loi dont l’incompatibilité avec une convention internationale avait
été soulevée.
C’est l’article 55 de la Constitution française qui
a servi de fondement à un tel contrôle. Bien que le juge administratif
ne fût pas insensible aux exigences énoncées par la Cour de justice dès
1964 dans son arrêt Costa contre ENEL, il n’a pas restreint son examen
au regard des dispositions des seules normes issues du droit
communautaire, devenu droit de l’Union européenne. La Convention
européenne des droits de l’homme puis d’autres accords internationaux
multilatéraux et bilatéraux servirent de fondement à ce type de contrôle
de conventionnalité.
Alors que l’article 55 de la Constitution
fait expressément référence aux « traités ou accords régulièrement
ratifiés ou approuvés », d’autres sources de droit international et
européen, telles que des règlements, des décisions ou des directives
adoptés par des institutions de l’Union européenne, des principes
généraux du droit consacrés par la Cour de justice de l’Union européenne
servirent de fondements à l’examen de dispositions législatives.
S’agissant de la coutume internationale et des principes généraux de
droit international, le Conseil d’État observera qu’aucune disposition
constitutionnelle ne l’habilite à la faire primer sur la loi interne, ce
qui témoigne de l’importance des fondements constitutionnels et ce qui
pose une nouvelle fois la question de la spécificité du droit de l’Union
européenne qui a fait l’objet à partir de 1992 du titre XV de la
Constitution.
Plus de trente ans après le prononcé de l’arrêt
Nicolo, il convenait d’établir un bilan de cette jurisprudence et de
s’interroger sur sa pérennité en sollicitant des conseillers d’État qui
en sont à l’origine et des professeurs d’université qui en furent les
témoins privilégiés.
Table des matières
Liste des auteurs
Avant-propos
Nicolo – Histoire d’une révolution
L’arrêt Nicolo : une étape da ns l’ad équation française à l’Union européenne
L’arrêt Nicolo et la théorie des rapports de systèmes
Témoignage
Témoignage
Témoignage
L’arrêt Nicolo et la protection internationale des droits de l’homme
L’arrêt Nicolo et la complexité
L’arrêt Nicolo et la responsabilité du fait des lois inconventionnelles
L’arrêt Nicolo et la nature du contrôle de conventionnalité de la loi
L’arrêt Nicolo et l’évolution des rapports entre le Conseil d’État et la Cour de justice de l’Union européenne