Procédure en manquement d'État et protection des droits fondamentaux dans l'Union européenne
RICHARD Alexandre
Description du produit
- Catégories: DROIT EUROPÉEN
- Editeur: LARCIER EDITIONS
- ISBN: 9782802767916
- Date de publication: 21/04/2021
- Reliure : Broché
- Nombre de page : 620
- Langue: Français
Résumé
La procédure en manquement d’État, qui vise à faire constater les
manquements des États membres de l’Union européenne, semble
difficilement appréhender les questions relatives aux droits
fondamentaux.
Depuis le début des années 1970, la Cour de justice
de l’Union européenne a su poser un cadre protecteur des droits
fondamentaux au sein de l’ordre juridique de l’Union européenne et a
progressivement imposé leur respect aux États membres. En outre, depuis
l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, les dispositions de la Charte
des droits fondamentaux ont acquis valeur de droit primaire. Les droits
et libertés constituent ainsi des obligations qui incombent aux États
membres, au sens de l’article 258 du traité sur le fonctionnement de
l’Union européenne, qui régit la procédure en manquement d’État.
Pourtant, ce n’est que récemment que la Commission a pris l’initiative
d’engager des procédures d’infraction pour faire constater les
manquements des autorités étatiques aux droits fondamentaux. La
Commission européenne semblait pendant longtemps privilégier la
mobilisation d’autres instruments juridiques, sans envisager
sérieusement l’engagement d’une procédure en manquement d’État.
Si
les procédures en manquement d’État tendent aujourd’hui à se multiplier
lorsque sont en cause les atteintes aux droits fondamentaux, de
nouvelles difficultés peuvent apparaître et restent en grande partie non
résolues. Aussi, lorsque la procédure d’infraction est mise en œuvre,
les dispositions relatives aux droits fondamentaux semblent dans bien
des cas demeurer marginales au cours de la procédure et au sein même des
arrêts en manquement rendus par la Cour de justice.
Faire
respecter les droits fondamentaux, c’est également, pour la Cour de
justice, les prendre en considération lorsqu’ils sont avancés par les
États membres en qualité de moyens de défense dans une procédure en
manquement. Pourtant, là encore, la procédure d’infraction semble
laisser peu de place aux droits et libertés invoqués par les États en
cours de procédure.
Une telle étude, qui s’inscrit dans une
actualité particulièrement riche, doit dès lors être menée avec la plus
grande attention.
Table des matières
Remerciements
Préface
Principales abréviations
Introduction
Partie 1 – Les droits fondamentaux comme fondements de la procédure en manquement
Titre 1 – Une adéquation limitée de la procédure en manquement pour sanctionner les violations des droits fondamentaux
Chapitre 1. – Les raisons d’une adéquation limitée
Chapitre 2. – Les conséquences d’une adéquation limitée
Titre 2 – Une utilisation nécessaire de la procédure en manquement pour sanctionner les violations des droits fondamentaux
Chapitre 1. – L’existence d’un vide juridique dans la sanction des violations des droits fondamentaux
Chapitre 2. – Les potentialités restreintes des procédures extérieures à l’ordre juridique de l’Union européenne
Partie 2 – Les droits fondamentaux comme moyens de défense des États membres
Titre 1 – Les droits fondamentaux procéduraux des État membres comme moyens d’irrecevabilité du recours en manquement
Chapitre 1. – Caractéristiques générales des droits fondamentaux des États membres
Chapitre 2. – Les droits garantis durant la procédure en constatation de manquement
Titre 2 – Les droits fondamentaux substantiels comme justifications à un manquement constaté
Chapitre 1. – Impossibilité de justifier un manquement par le respect des droits fondamentaux
Chapitre 2. – Respect des droits fondamentaux par les justifications avancées
Conclusion générale
Bibliographie
Index