De l' "abus fiscal" - ou Quand des actes juridiques du contribuable sont inopposables au fisc pour l'établissement de l'impôt
Aymeric NOLLET
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- Catégories: Droit Fiscal
- Editeur: LARCIER EDITIONS
- ISBN: 9782807914544
- Date de publication: 31/12/2019
- Reliure: Paperback
- Nombre de pages: 766
Résumé
En cas d’« abus fiscal », au sens où l’entend la disposition légale 
générale « anti-abus » dans sa nouvelle version telle qu’applicable 
depuis 2012 en matière d’impôts sur les revenus, de droits 
d’enregistrement et de droits de succession, des actes juridiques posés 
par les contribuables peuvent être rendus inopposables au fisc, et ce, 
alors même que ces actes sont bien réels (non simulés) et qu’aucune « 
fraude fiscale » n’a donc été commise. Des procédés d’ « évitement de 
l’impôt » pourtant bien licites sont ainsi rendus inefficaces.
Cette
 notion inédite d’abus fiscal a introduit en droit belge une limite de 
portée générale au principe du « libre choix de la voie la moins imposée
 », à côté de la limite inhérente découlant de la théorie de la 
simulation et d’autres limites additionnelles apportées par le 
législateur (dispositions spécifiques « antiévitement » ou « anti-abus 
») ou la jurisprudence (comme la théorie discutée de l’inopposabilité au
 fisc des actes non simulés mais illicites).
Dans une première 
partie (préliminaire), la dissertation cherche tout d’abord à poser les 
termes du problème de l’hypothétique « abus » dont il pourrait être 
question en droit fiscal, selon une approche que l’on pourrait qualifier
 de terminologique, typologique et déontologique.
Dans une 
deuxième partie (intermédiaire), la thèse entreprend ensuite de 
redécouvrir l’existence et la portée du principe auquel il est fait 
exception en cas d’abus fiscal, à savoir un certain principe d’ « 
opposabilité au fisc des actes juridiques non simulés des contribuables 
». La thèse repart ici du principe constitutionnel de la légalité de 
l’impôt pour en ré-éprouver toutes les conséquences qu’on en infère 
généralement et les confronter aux notions de droit privé susceptibles 
d’interférer en la matière ((in-)opposabilité aux tiers, simulation, 
fraude à la loi, illicéité).
Dans une troisième et dernière 
partie, après avoir revisité de façon négative et rétrospective d’autres
 dispositifs d’ « inopposabilité au fisc » connus çà et là dans notre 
législation fiscale, la thèse tente finalement de proposer, de manière 
positive et prospective, une méthodologie de raisonnement à propos de 
cette exception générale d’« abus fiscal » dans notre droit positif, en 
osant un rapprochement avec ses « équivalents fonctionnels » dans le 
droit de pays voisins, et en étudiant tant les questions de sa « 
constitutionnalité » que celles liées à son articulation avec le droit 
européen et le droit international conventionnel à l’ère post-« BEPS ».
Bien
 cernée entre son voisinage et son cousinage, son ascendance et ses 
progénitures à venir, l’exception d’ « abus fiscal » peut devenir un peu
 moins insaisissable… En étant à la fois conscient de sa dangerosité 
comme de sa nécessité, et soucieux tant de son efficacité que de sa 
compatibilité avec les impératifs supra legem qui la dominent, il s’agit
 alors de lui permettre de jouer son rôle de « mécanisme correcteur » 
des excès susceptibles d’être commis dans l’exercice du libre choix de 
la voie la moins imposée, tout en veillant à ce que son maniement par le
 fisc (sous le contrôle des juges) soit le plus objectivable possible, 
et partant, le plus conciliable possible avec l’impératif 
constitutionnel de légalité de l’impôt.
Table des matières
Remerciements
Préface
Conventions d’écriture (et listes d’abréviations)
Résumé général
Introduction générale
Première
 partie – Le problème de l’« abus (de droit) » en droit fiscal : 
contours et alentours typologiques et terminologiques et détours 
déontologiques
Chapitre I. La localisation du problème parmi ses alentours typologiques et terminologiques
Chapitre II. La circonscription du problème dans ses contours essentiels et conceptuels
Chapitre III. La réflexion du problème par le prisme (déontologique) du « devoir fiscal »
Deuxième
 partie La question de l’opp osabilité au fisc des actes juridiques des 
contribuables : état des lieux en amont des mesures anti-abus
Chapitre I. L’arborescence des principes en présence à partir de leur prémisse constitutionnelle
Chapitre
 II. La reconnaissance d’un principe d’opposabilité au fisc des actes 
juridiques non simulés (à l’épreuve des notions et mécanismes du droit 
privé et à la faveur des grands arrêts de la jurisprudence fiscale)
Troisième
 partie L ’exception d’inopposabilité au fisc d’actes juridiques pour 
cause d’abus fiscal : essai de théorie générale en droit positif belge
Chapitre I. La généalogie de l’exception d’« inopposabilité au fisc » dans la loi fiscale : approche négative et rétrospective
Chapitre
 II. La méthodologie de l’exception légale d’« abus fiscal » en droit 
belge : approche positive et prospective (à la lumière du droit comparé 
et à la lisière du droit international)
Conclusions générales
Bibliographie